Mercredi 4 : vers le Champ du Feu
(pas de compte rendu)
Mercredi 11 : vers le Rainkopf
De Mittlach à Herreberg, en passant sous les crêtes, côté ouest. Temps superbe avec un groupe de vingt participants. Petite pluie en fin de jounée.
Sur la première photo : un visiteur à l'heure du casse-croûte (en haut : le lac de Kruth-Wildenstein)
Photos : Michèle, Pierre
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Mercredi 18 : à Saint-Dié, dans le massif de l'Ormont
Treize randonneurs n'ont pas regretté leur déplacement à Saint-Dié et au massif de l'Ormont. Grande balade en forêt, au pays des roches étranges et spectaculaires, des légendes, et une évocation de la Grande Guerre. Une bien belle journée.
Le tracé de la randonnée est ici.
Photos : Denis et Michel
En savoir davantage :
Le massif est caractéristique des combats de septembre 1914. Les roches de l'Ormont étonnent par leurs aménagements défensifs insolites.
Saint-Dié est prise par les Allemands le 27 août 1914. Les Allemands sont arrivés par le sud de Sainte-Marguerite. En même temps, d'autres troupes attaquent par le nord, descendant les Raids de Robache. La ville est cernée, prise et occupée deux semaines. Le 11 septembre, les Allemands, en retraite, abandonnent la ville ; ils se cramponnent à la montagne d'Ormont.
La guerre de l'Ormont débute le 16 septembre. Le col du Chariot et la roche d'Ormont sont attaqués en même temps que les chasseurs du 46e BCP font le coup de feu au Spitzemberg. Les troupes françaises parviennent le 19 septembre à percer le dispositif de défense au dessus du col d'Hermanpaire et provoque la retraite des deux régiments bavarois.
Le piton du Spitzemberg doit faire l'objet d'une nouvelle attaque dévolue au 152e RI, du 20 au 26 septembre. Les Allemands perdent la crête. La guerre de position s'installe, ponctuée d'accrochages violents, en juin 1915, puis en juillet. Les combats de Fontenelle causent la mort de 2244 combattants. Un millier de prisonniers allemands provoque la désorganisation des troupes.
A partir du 26 septembre, le front est cristallisé. C'est la guerre des tranchées et l'organisation des positions reconquises. Le massif devient un vaste chantier où les points d'observation sont aménagés : des roches sont creusées, des positions maçonnées pour des positions d'artillerie et des mitrailleuses anti-aériennes, des abris techniques pour les cartographes, téléphonistes, spécialistes de communication optique.
(...)
La victoire du Spitzemberg est emblématique d'une bataille où la fougue l'a emporté sur le feu, menée sans préparation ni soutien d'artillerie (et sans vin chaud précise le journal de marche du régiment). De là est renforcé le mythe de l'invincibilité du 15-2 qui s'illustrera en Alsace en 1915 au Hartmannswillerkopf.
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Mercredi 25 : vers le Hilsenfirst
Par un très beau temps, les vingt-et-un randonneurs ont effectué avec facilité le parcours de 22 km en 7 heures. Le dénivelé cumulé de 700 m seulement et les pentes douces et régulières permettaient d'effectuer le trajet avec facilité.
La principale difficulté fut absorbée lors de la première heure de marche entre Hilsen et la Steinmauer, avec la montée principale. Avant la traditionnelle pause bananes nous avons pu traverser une des plus grandes forêts de genévriers des Vosges.
La crête allant jusqu'au col de Hahnenbrunnen est une zone sauvegardée sous l'initiative de Natura 2000. Cette association fait partie d'un réseau européen dont le but est de préserver et de restaurer les zones naturelles. Un contrat avec les ministères de l'écologie et de l'agriculture permet de financer les agriculteurs des communes qui l'ont signé. Les communes s'engagent aussi à préserver le paysages en limitant l'implantation de sapins ou d'autres arbres, à quelques exceptions.
La faune est ainsi sauvegardée :
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les oiseaux tels que le traquet motteux, le bruant fou, les chiroptères (chauves-souris)
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le grand tétras dans la zone du Klintzkopf
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les cours d'eau où peuvent vivre des écrevisses et des lamproies de Planer (sorte de petite anguille d'un poids de 5 g et de 20 cm de longueur, migrant de quelques centaines de mètres pour se reproduire)
La flore est préservée : la lycopode des Alpes, la carline acaule ou les orchidées photographiées par Michèle (voir ci-dessous).
Les randonneurs parcouraient religieusement les lacets jusqu'au Klintzkopf (1330 m) dans une zone interdite aux randonneurs de janvier à fin juin, à l'exception du sentier GR532. Au sommet, une petite halte a permis d' admirer le paysage sur les Vosges, les vallées de Munster et Guebwiller, la plaine d'Alsace, et la Forêt-Noire.
La randonnée s'est terminée par la descente à Hilsen.
Texte : Michel Rebert – Photos : Michèle Weymann
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Dactylorhiza maculata (orchidée)
Photo souvenir, avec vue sur le massif du Markstein