Direction Saint-Dié-des-Vosges ce mercredi 12, pour une randonnée sans difficulté, dans le massif du Kemberg.
- Itinéraire : col d'Anozel, roche de l'Enclume, Ronde Tête, roches Saint-Martin, roche du Kiosque, roche de la Pierre percée, roche du Champignon, roche d'Anozel, mine de cuivre d'Anozel
- Distance : 16 km
- Dénivelé cumulé : 550 m
- Durée de la marche : 5 h 30
- Marche de difficulté moyenne (niveau 3 sur 5)
- Équipement : chaussures de randonnée, vêtements adaptés à la saison
- Repas tiré du sac.
Rendez-vous à 8 h 30 sur le parking Dreyfus à Colmar, pour covoiturage
Retour à Colmar vers 18 h
Guide : Denis
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Saint-Dié-des-Vosges
La ville a été dénommée la « marraine de l’Amérique » par un journaliste de New York, au début du XXe siècle. La première carte du Nouveau Monde a été conçue par un cénacle de cinq savants, surnommé le « Gymnasium vosagense » dont le cartographe Martin Waldseemuller.
Reconnaissant le mérite d’Amerigo Vespucci qui le premier a reconnu que les terres nouvellement découvertes par Christophe Colomb étaient non pas les Indes ou l’Asie, mais véritablement une nouvelle partie du monde, ils ont qualifié le nouveau continent America, dans une petite publication à Saint-Dié : la « Cosmographiae Introductio » qui accompagnait deux cartes, une mappemonde murale géante en douze feuilles imprimées, et une planche imprimée en douze fuseaux à découper et à fixer sur une boule en bois, afin de réaliser un globe terrestre de poche. Le seul exemplaire original subsistant de nos jours de la carte murale universelle est aujourd’hui exposée dans le bâtiment Jefferson de la bibliothèque du Congrès américain, à Washington.
Le Festival International de Géographie (50000 visiteurs) s'inscrit dans la continuité des géographes de 1507.
Extraits d'un article décrivant le Massif du Kemberg
Le Kemberg
(prononcez "Kanbère") Il a existé différentes orthographes : Kemberg (1588), Camberg (1599), Montagne de Camberg (1737), Forêt de Cambert (1771), Kambert (XIXe siècle).
(Saint) Dié, c' est "le Bonhomme", "Déodat" ou "Dieudonné"
Le bonhomme Dieudonné familier du Kemberg a fondé sous la Roche Saint-Martin en 669 un lieu de rassemblement chrétien des hommes de la montagne en amont. En montant au-delà des sources du Petit-Saint-Dié vers les Roches Saint-Martin, il existait selon la mémoire des anciens qui en ont vu les ruines, un vieux moutier (monastère), havre de repos du pieux bonhomme, fondateur du ban et de ses premiers fidèles retirés des charges.
Saint Martin
Il est le saint vénéré par le bonhomme fondateur du ban. Les religieux martiniens ont été des moines rigoristes et iconoclastes préférant la parole écrite, ils ont combattu avec vaillance pour la foi chrétienne, détruit les idoles païennes et apporté l'évangile aux pauvres avant de s'assoupir dans leurs monastères. Leur chef Martin est lui-même un ancien officier romain devenu protecteur des pauvres. Mais ici, de façon surprenante, saint Martin tout en étant judicieusement mis à part du Kemberg, commande aussi à tout un monde chtonien (en rapport avec le monde souterrain, l'enfer), il est le patron des nains et des richesses minières de la vallée.
Le Kemberg
C'est le sanctuaire des nains des vallées et des profondeurs faillées de tout le ban montagnard. En celte et en ancien français, le verbe proche du toponyme signifie agripper, saisir, piquer, voler. Les populations celtes gardent l'idée que la rivière et d'autres entités mystérieuses saisissent, entrainent les terres et les roches, déblayent lentement et sélectivement les vallées. Les nains, sortes d'esprits des morts, vivent sous la terre. Ils piquent, volent, dérobent sans pitié les choses de valeur. Leur présence bien souvent invisible aux non-inspirés expliquait ainsi les richesses minières selon le critère des anciennes populations.
La mine de cuivre d'Anozel
L'activité des mines est très ancienne, probablement antérieure aux premières traces écrites du Xe siècle et aux archives de la fin du Moyen Âge. L'extension et la diversité géographiques des installations minières a changé au gré des siècles. Un acte de Gérard, évêque de Toul, rappelle les droits de l'évêque à posséder une part d'un dixième, c'est-à-dire une dîme spéciale sur les produits de l'activité minière et le tiers de la seigneurie de justice.
Par un vol inédit à Anozel vers 1440, nous connaissons la distribution des parts aux propriétaires et seigneurs. Les ouvriers déposaient les diverses parts imposées sur un pré attenant aux installations le jour prescrit en fin de saison et les laissaient jusqu'à ce que les seigneurs les fassent enlever par leur soin. Si les seigneurs de Saulcy et Taintrux furent prompts à enlever leur part, des maraudeurs alsaciens passant opportunément à proximité de la fonderie en inactivité quelques jours plus tard saisirent avec bonheur celle délaissée par les riches chanoines de Saint-Dié. Ils embarquèrent les plaques de cuivre dans leur charrois vers l'Aussaye. Mais les commis des chanoines oublieux des vagues échéances s'en aperçurent quelques jours plus tard et firent valoir les droits du chapitre en diligentant une enquête.
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Crédit : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : Article Massif du Kemberg de Wikipédia