Quelques photos d'une magnifique randonnée qui a rassemblé trente-six participants, au départ d'Endingen, dans le massif du Kaiserstuhl, avec le Eichelspitze
(521 m) et le Katharinenberg (492 m).
Surprise à quelques pas de l'arrivée avec la traversée (aller-retour !) de l'Erleloch,
étrange tunnel de plus de cent mètres de longueur, qui met en contact deux vallées, construit au XVIIIe siècle pour favoriser l'alimentation en eau du village d'Endingen.
Pour les participants qui voudraient se remettre en mémoire quelques moments privilégiés, ci-dessous
la documentation publiée dans l'annonce de la randonnée (article du 22 octobre)
LE « ERLELOCH », LE TROU DE L’AULNE
Partant de la vallée de l’aulne (Erletal) , un passage sombre et mystérieux traverse la Brüstleberg,
direction sud-est. Pour les visiteurs, surtout pour les enfants, ce passage d’environ 100 mètres de long est une attraction.
Sa construction est liée à l’approvisionnement en eau de la ville d’Endingen. La ville d’Endingen avait
de tout temps des problèmes pour alimenter la population en eau potable.
C’est ainsi qu’en 1788, lorsque les sources de la Erletal ne suffirent plus, on a creusé à travers la
montagne un canal. Ainsi pouvait-on utiliser en parallèle les sources de la Riedbachtal (vallée du ruisseau du marais).
La galerie pratiquement à hauteur d’homme fut recouverte de pierres, l’entrée et la sortie maçonnées avec
du grès. Le Erleloch servit à l’amélioration de l’arrivée de l’eau dans la ville d’Endingen.
LA CABANE « ROBERT MEIER »
Cette cabane en rondins fut construite en l’an 2000 par un citoyen d’Eichstett pour abriter
les randonneurs et les amis de la nature.
Les troncs qui ont été utilisés pour cela proviennent d’arbres qui, en cet endroit, ont été déracinés en 1999 par l’ouragan «
Lothar ». Ils furent alors mis à disposition pour la construction par la commune.
Espérons que cette cabane procurera longtemps encore une protection aux randonneurs.
C’est maintenant la dernière étape du sentier Geo (Geo-Pfad) d’Eichstetten. Si vous voulez retourner en randonnant à
Eichstetten, prenez le chemin sans revêtement qui traverse la forêt. Il vous ramène en
2,5 km à l’atrium.
AVEZ-VOUS DÉJÀ… découvert un cerf-volant avec ses bois ? Regardez les vieux chênes qui se trouvent ici, avec un peu de chance, vous pourrez en voir un dessus.
Légende de l’illustration : L’impressionnant cerf-volant Lucanus cervus que vous pouvez découvrir ici sur les vieux
chênes.
FLURDENKMAL (BORNE CADASTRALE CLASSÉE MONUMENT
HISTORIQUE)
Triple marque à la pointe commune des territoires communaux de Bahlingen / Schelingen /
Endingen ; altitude : 460 mètres au-dessus du niveau de la mer. (NN est une abréviation pour Normalnull = niveau zéro).
Au-dessus des armes de la ville d’Endingen (couteau de vigneron et ailes d’alouette) le millésime 1567 indique la date
d’installation de la borne. Côté Scheling les armes du comte Konrad IV de Tübingen (bannière de l’église) en tant que
propriétaire ayant pouvoir sur Lichteneck. Côté Bahling les armes de la maison du margrave Carl II de Baden-Durlach (barres
obliques)
Il s’agit d’une des plus anciennes bornes avec datation dans la région Breisgau Inférieur (im Unteren Breisgau) et elle
bénéficie du statut de monument protégé. Elle précise en plus la limite du district d’Emmendingen avec celui de Breisgau-Hochschwarzwald, la limite des bans communaux de Vogtsburg, Endingen et
Bahlingen ainsi que celle de trois propriétés.
LES PICS DANS LEURS TERRITOIRES
BEC ET LANGUE (SCHNABEL UND ZUNGE)
Le bec est accroché au reste du corps selon le principe de l’amortisseur de telle sorte que les maux de tête soient
épargnés au pic.
La langue est si longue qu’elle est toujours enroulée à l’intérieur de la tête. Dès que ses muscles sont tendus, la langue
sort à toute vitesse du bec. La pointe de la langue est collante et est munie à l’arrière de poils dressés qui empêchent la proie de glisser.
LES PATTES (FÜSSE)
2 doigts dressés vers l’avant, 2 vers l’arrière. Contrairement aux autres oiseaux, 3 doigts vers l’avant, 1 vers
l’arrière. Cette position lui rend possible une meilleure prise pour grimper sur le tronc de l’arbre. La puissance de sa queue vient en renfort.
L’ARBRE À PIC (SPECHTBAUM)
Dans des troncs pourris au cœur dans lesquels il suppose trouver beaucoup d’insectes le pic noir perce d’abord de
nombreux trous.
Sur le tronc à gauche : les jeunes pics noirs dans leur nid, un pic en action avec sa langue.
Entre les deux troncs : Schwarzspecht : pic noir. Wendehals : pic au cou tournant (Note du traducteur : ce terme de Wendehals
désigne également la girouette politique). Grosser B. : épeiche. Mittel-Klein : pic moyen, petit pic. Grünspecht : pic vert. Grauspecht : pic gris.
Les pics vivent dans des secteurs boisés, des haies et des parcs avec des restes d’arbres abattus. Pour chercher les galeries
creusées par les coléoptères et les papillons, le pic tape sur l’arbre. La différence de sonorité du bois lui fait reconnaître la position des larves. Alors il fend l’écorce pour l’enlever.
D’autres oiseaux atteignent également de cette manière des larves d’insectes cachées sous l’écorce. Les pics sont également responsables des ronds (trous ronds) sur l’arbre. En ouvrant des bandes
horizontales dans l’écorce, ils blessent l’arbre en faisant couler la sève, ce qui attire les insectes qui sont de nouveau attendus par les pics (pièges à insectes des pics).
En hiver ils se nourrissent presque exclusivement de graines de pins et conifères. Les pommes sont préparées dans l’enclume du
pic. Les pommes sont coincées dans une fourche de grosses branches, de telle sorte que le pic atteigne les graines en enlevant les écailles. Dès janvier le roulement de tambour caractéristique du
pic retentit.
Le bec tape dans le
bois environ 18 fois par seconde. Cela correspond à une vitesse de 1 000 km/h. Le tambourinage sert à la communication et signale la parade nuptiale. Tous les ans ils préparent pendant de longues
semaines de travail une nouvelle cavité servant de nid pour leur progéniture. Des petits mammifères (par exemple des chauves-souris), des insectes et des oiseaux sont des locataires
reconnaissants. Le pic leur procure avec ses anciens logis des refuges et des opportunités d’habitation.
Traduction de la documentation : merci à Jean-Pierre Ingold
Photos : Denis Vouin