Mercredi 28 avril, nous étions 23 randonneurs dans nos 10 km à vol d’oiseau.
Oiseau, Jacques Prévert n’aurait pu l’imaginer, c’est toi qui maintenant nous enferme dans une cage construite par la longueur de ton vol.
Mais, comme tu es généreux, cette cage, tu l’as voulu belle pour les 23 randonneurs ce mercredi d’avril.
La nature, tu l'avais habillée de toutes les nuances de vert tendre des jeunes pousses qui découvraient cette belle journée de printemps. Déjà, le pastel du teinturier colorait de jaune vif les bords des chemins et nous offrait ses senteurs délicates.
Cerisiers sauvages en fleur, lilas des jardins, glycines, pins aux odeurs résineuses des versants ensoleillés , notre odorat a lui aussi été comblé tout au long de notre randonnée.
Et, pour mieux nous charmer, tu as donné rendez-vous à tous tes chanteurs, la grive musicienne, au chant si harmonieux, qu’accompagnaient la fauvette à tête noire, la mésange charbonnière, le pinson des arbres et tous les moineaux domestiques, si bavards.
Nos quatre sextuors ont quitté Turckeim pour tout de suite s’élever et admirer la vallée de Munster baignée du soleil du matin. Puis montée par la forêt.
Au Rocher du Pfaffenrod, horizon bouché, histoire de nous masquer ce qui dépasse notre espace de liberté et nous est pour l’heure interdit.
Arrêt repas au Galtz, petite pensée pour nos anciens de 14/18 honorés par notre Corcovado alsacien. Puis redescente en douceur à travers la forêt d’Ammerschwir, vues magnifiques sur le Wineck avec en toile de fond la Forêt Noire qui se découvre maintenant avec une grande netteté pour nous faire rêver à l’après confinement.
Traversée de Katzenthal ou un ami randonneur, depuis son lopin de terre au bord de notre chemin, nous fait partager tout son amour pour son village.
Retour par le vignoble jusqu’à notre point d’arrivée, enchantés par ces moments de partage dans cet espace de notre prison dorée.
Merci à nos guides qui nous ont permis de partager cette belle journée.