Un gros succès pour cette première marche nordique

organisée par notre nouveau guide, Philippe

A compter du lundi 16 octobre 2023,

les séances de marche nordique repasseront

en horaire d'hiver,

de 14h30 à 16h30

Mercredi 18 octobre, le Club Vosgien de Colmar propose au groupe des Seniors une promenade facile de Guémar à Illhaeusern par la forêt du Niederwald et le sentier de l’Ill. 
Durée de marche : 2h30, distance 8 km, sans dénivelé, niveau 1/5.
Le départ du car est fixé à 13 h au garage Kunegel, avec arrêts à la gare et place St. Joseph ;
le retour est prévu à 17 h à l’église d’Illhaeusern.
Les inscriptions (9 €) ont lieu à l’Agence LK Tours, passage St. Martin à Colmar, jeudi 12 octobre de 14 h à 15 h.
Les accompagnatrices sont : Christiane, Jeannine, Jocelyne et Marie-Odile.

Une petite indisposition de notre ami Jean Pierre nous incite à intervertir les deux prochaines randonnées. Je vais assurer celle du mercredi 11 octobre prochain et Jean Pierre sera de retour pour le 18 octobre à Fouchy comme prévu.

Le 11 nous irons au Heidenkopf derrière Rosheim pour une randonnée sans difficulté.

Nous partirons au-dessus de Rosenwiller en direction de l’Eichwald.  Ensuite un sympathique sentier à fleur de coteau nous amènera au Verlorener Eck avant de grimper au sommet du Heidenkopf à 787m. Les amateurs auront l’occasion de parachever l’ascension en empruntant le sombre escalier de la tour Mündel qui offre un panorama à 360°.

Puis retour vers l’Eichwald par le sentier qui ferme la boucle du jour.

• Distance de la randonnée : 16 km
• Dénivelé : 500 m
• Durée de marche : 5 h
• Difficulté moyenne : 3 sur 5
• Equipements : chaussures et bâtons de randonnée, vêtements adaptés à la saison
• Repas tiré du sac  
• Rendez-vous au parking du Capitaine Dreyfus à Colmar pour un départ en covoiturage à 8 h 30.
• Retour à Colmar vers 17 h
• Covoiturage 7 euros

Guide : Patrick MEYER 06 38 68 39 97

La Béhine (ou Begume) est une petite rivière qui arrose Le Bonhomme et Lapoutroie, puis rejoint la Weiss près de Hachimette. Elle a une longueur de 13 km et prend sa source à 967 m au col du Louschbach. Elle a longtemps alimenté une dizaine d'usines au début du XX^ème siècle.
Nous partons du lieu-dit le "Coq Hardi" situé sur la route du Bonhomme. Un calvaire datant de 1755 en grès rose marque l'endroit.
Un beau sentier ombragé pour commencer la randonnée en douceur. Puis, nous amorçons une descente en partie sur l'ancienne voie romaine pour nous diriger vers la chapelle Saint-Laurent, la chapelle école de Ribeaugoutte construite en 1762. Elle est entourée de fermes, et son style simple rappelle le geste de bonté qu'a fait Saint-Laurent lorsqu'il a distribué l'argent de l'Église catholique aux pauvres. Les paysans ont donc décidé, pour montrer leur reconnaissance et leur attachement, de lui accorder une fête le 10 août. Lors de l'annexion allemande, Ribeaugoutte s'appelait "klein Rappolstein". Le 30 mars 1917, les deux cloches de Ribeaugoutte ainsi que leurs grandes sœurs de Lapoutroie, ont dû quitter le clocher, réquisitionnées par le Kriegsmetall Gesellschaft dans le but de les faire fondre pour les transformer en munitions. Il faudra attendre la fin de la première guerre mondiale pour qu'une nouvelle cloche soit à nouveau hissée dans le clocher.
Après ce petit arrêt, direction le col Chaumont, petite grimpette assurée, mais de superbes points de vue sur de vastes paysages ruraux et une nature encore bien verdoyante. Au col, nous pouvons admirer deux sculptures symbolisant la rencontre homme-femme. Ces deux sculptures réalisées en 2003 par Andréas Edzard et Laurent Hunzinger avec les habitants de Lapoutroie et Fréland et les accueillis de l'association Espoir, projet parrainé par le Parc Naturel Régional des Ballons d'Alsace.
Après une pause, descente vers Lapoutroie en empruntant un chemin forestier, avant de longer la route nous amenant au centre du village où le bus nous attendait.
La première mention du village date de 1090. Celui-ci fait partie de la Seigneurie du Hohnack et du Bailliage du Val d'Orbey. Lapoutroie devient le centre administratif du bailliage. Le prévôt du Val, chargé de rendre la justice, y réside. La population exploite la forêt, vit de l'agriculture, de l'élevage et de la production de fromage. Le village est ravagé pendant la guerre de trente ans. Après des traités de Westphalie (1648), les Seigneurs du Hohnack, initialement vassaux des Habsbourg, sont placés sous la suzeraineté du Roi de France. En 1750, un incendie détruit le bourg et l'église. Lapoutroie devient le chef du canton en 1796. L'industrie textile du coton s'y installe dans la première moitié du 19ᵉ siècle. Sous le régime allemand de 1870, le village reçoit le nom de Schnierlach. Pendant la guerre de 1914-1918, la commune sert de base aux troupes allemandes qui combattent à la Tête des Faux. Lorsqu'elle est réintégrée à l'Allemagne sous le IIIᵉ Reich, ses hommes sont enrôlés de force dans la Wehrmacht. La commune est libérée en 1944, les usines textiles ont depuis disparu , et l'agriculture a décliné. Lapoutroie se tourne vers le tourisme.

Merci à notre guide Jean-Paul pour cette première randonnée en 1/2  journée dans ce pays Welche avec ses points de vue variés.

49 participants, 9 km, dénivelé de 200 m.

Texte et photos : Suzy

L’affichage de la randonnée avec l’intitulé «avec des passages assez difficiles» n’avait pas effrayé les participants puisque nous nous sommes retrouvés à 27 au départ d’Urbès. Personne n’a été déçu ! Chacun-e a pu tester ses capacités physiques.

Retour sur l’histoire de la vallée de Thann à Urbès : La vallée de Thann à Bussang, en passant par le col du même nom, était le passage le plus fréquenté pour traverser le massif des Vosges. Le col de Bussang est le point de franchissement le plus bas du massif avant la construction des tunnels de la vallée de la Zorn près de Saverne mis en service en 1928 et celui de Ste Marie aux Mines mis en service en 1937. Les Romains ont construit une voie encore visible à Urbès près de l’étang Mahrel. Ce passage s’ouvrit au grand commerce international vers 1220. Le prince-abbé de Murbach fut autorisé par l’empereur Frédéric à lever un péage dans la vallée dont il était le seigneur. Urbès devint un lieu de passage sur la route reliant la Lorraine à l’Alsace, les pays flamands à la Suisse et à l’Italie.

L'industrie textile prit son essor au début du XIXème siècle. Il y avait, dans la première moitié du dix-neuvième siècle à Urbès, un tissage à la Jacquard et deux tissages mécaniques. Il ne subsiste aujourd’hui principalement qu’un musée à Fellering. Toute cette vallée s’est dépeuplée. Urbès est passé de 1050 habitants en 1871 à environ 400 actuellement.

Le projet du tunnel : L’attraction principale de cette journée fut le passage devant l’entrée du tunnel inachevé. L’Etat français a validé le projet en 1870, mais survint la guerre entre la France et l’Allemagne et tout a été abandonné. Après la première guerre mondiale, les projets de Saverne et Ste Marie sont validés et ensuite réalisés. Au sud on réclame un tunnel et plusieurs projets sont à l’étude dans les vallées de Masevaux et de Thann. Le projet retenu est une ligne à double voie de 8287M. Les travaux débutent en 1932. Après la faillite de l’entreprise adjudicataire des travaux, une économie en berne et un manque d’engagement politique, les travaux sont arrêtés en 1935. Les ouvrages d’art coté alsacien étaient construits. Le tunnel est percé sur 4360M mais terminé sur 1800M coté alsacien et percé 300M coté vosgien.

Le tunnel inachevé constitue une bonne cachette. Il est investi en 1943 par l'Allemagne pour ses usines d'armements. Il devient ensuite très vite un des 70 camps de concentration annexes du camp de Natzwiller-Struthof. Une usine de pièces destinées à la Luftwaffe fut installée. La main-d’œuvre était fournie par des déportés, installés dans un camp de travail à proximité, relevant administrativement du camp d’extermination de Dachau (mars à octobre 1944). Plus de 2 000 déportés, essentiellement russes et polonais, ont travaillé dans ce camp dans des conditions épouvantables. Une liste de 465 détenus juifs a été retrouvée lors du travail de recherche mené pour ce projet.

Un projet de valorisation du site a été lancé avec l’aménagement touristique du site, la création d’un sentier d’interprétation et la réalisation d’une fresque. Ce travail de mémoire est un projet pédagogique réalisé par des élèves du lycée du bâtiment de Cernay, mais aussi des terminales du lycée Scheurer-Kestner de Thann.

Le tunnel est aujourd’hui fermé et, en raison de l’extrême qualité de ses eaux d’infiltration, il sert de captage d’eau potable pour les communes environnantes.

La randonnée : Durant cette journée, nous sommes passés dans des lieux au nom évocateur :

            La cuisine du diable : Y a-t-on brulé des sorcières ? L’histoire ne le dit pas.

            Rouge Gazon : Le nom viendrait des batailles sanglantes de la Guerre de Trente ans qui s’y seraient passées ou, origine plus poétiquement, de la présence de nombreuses graminées rouges.

            Kiosque du sotré : Le sotré est un lutin originaire de Lorraine, plus précisément des Vosges.

            Col des Allemands : Une borne avec les initiales de l’Allemagne et la France y sont gravées.

            Chalet St Hubert, patron des chasseurs. La légende dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu'il en oubliait ses devoirs.

La météo clémente de cette journée a permis à l’ensemble des participants de bénéficier d’une magnifique journée d’automne.

Texte Guy

Photos : Michèle et Guy