C’était le 12 juillet, le Petit-Hohnack et le plateau de Labaroche, en itinéraire découverte
Se sont retrouvés onze participants dont trois nouveaux : un couple de Bar-le-Duc
qui s’installe à Colmar et un breton. La météo n’était pas des meilleures le matin, ce qui a peut-être été dissuasif.
Nous avons pris le départ aux Trois-Épis et sommes arrivés au lieu-dit
« Les Vieux Champs ». Nous nous sommes ensuite rendus à Labaroche-Église puis vers La
Place.
Née dès 1302, Basse-Roche restera longtemps le principal lieu de la vie économique religieuse et sociale du village ; on y construisit en 1787 la première église (d’où Labaroche-Église) et plus tard une mairie et une poste ; Labaroche, grand plateau, s’est agrandie avec la venue de paysans (2 303
habitants en 1851) ; détruite à 85% en décembre 1944, reconstruite mais marquée par le déclin de l’agriculture de montagne, elle est devenue une commune résidentielle (2 300 habitants) ; une de
ses spécificités est de ne pas avoir de rues mais des lieux-dits (92).
La Place est maintenant le centre de la commune, où nous avons fait une pause devant le musée des Métiers du Bois créé en 2 000 à l’initiative de Barochés pour témoigner
d’un patrimoine : il y avait, entre les deux guerres, huit ateliers de menuisiers, quatre charpentiers et autant de charrons.
Nous avons pris ensuite la direction du Petit-Hohnack via « le Chêne » et « le Bâa » ; nous y sommes montés pour profiter du magnifique panorama.
Construit vers 1162, le Petit-Hohnack était une forteresse redoutable ; il
devint le chef-lieu d’une seigneurie qui inclut les villages welsches du val d’Orbey ; il comportait une enceinte polygonale avec quatre bastions, un donjon
carré et des logis et dépendances accolés aux courtines ; abritant un membre de la dynastie et une petite garnison, il est modernisé en 1480 et intègre les fonctions administratives et militaires
jusqu’à la guerre de Trente ans ; jugé trop menaçant il est détruit sur ordre du roi et transformé en carrière. Il est classé monument historique en 1905.
Nous avons pris ensuite la direction d’Obschel en passant devant le sentier qui
mène au Grand-Hohnack.
Son sommet est une superposition de blocs de grès avec, à son point culminant un gros bloc plat avec quatre cavités
profondes alors appelé « chaudron des sorcières ».
Nous avons ensuite rejoint les Trois-Épis via la clairière du Meierhof, ex-métairie, où nous avons découvert une belle calèche utilisée par le maître des lieux pour les touristes.
Les accompagnateurs étaient Christiane Oberzusser et Jean-François Bergelin.
Texte : Jean-François Bergelin