Reporté à trois reprises pour cause de covid, (2020-2021-2022) ce séjour tant attendu a enfin pu voir le jour. Il n’en était que plus réussi !
Nous voilà donc en route vers cette terre légendaire qu’est la Bretagne.
Départ à 4 h avec André puis relayé par Steeve, notre conducteur, aux environs de Troyes.
35 participants bien en place dans un car LK Tours, prêts pour une découverte de 8 jours d’une terre d’histoire riche de ses diversités. Le chemin est long, le jour se pointe et nous avançons gentiment, après un bon déjeuner, vers notre hôtel-club Miléade (situé à Mûr de Bretagne), département des Côtes d’Armor.
N’oublions pas le passage par Rennes, capitale régionale, née du confluent de l’Ille et de la Vilaine.
Nous sommes maintenant au cœur de la région de l’Armorique. Mûr de Bretagne nous accueille avec un sympathique apéritif de bienvenue suivi du dîner et logement bien mérité.
Eh voilà ! nous y sommes. Steeve nous annonce notre programme du lendemain et, en avant la troupe.
Petite inversion : nous débutons par la Côte de Granit Rose et faisons connaissance de notre guide »Thoune» qui nous fait parcourir une partie de la côte de Ploumanac’h par le sentier des Douaniers, un haut lieu touristique. Le site naturel de Ploumanac’h est impressionnant et classé au patrimoine national. Il est sculpté par l’érosion, semé de chaos granitiques aux formes rondes qui prennent leur teinte rose au lever et coucher du soleil. On retrouve la bouteille, la tortue, la sorcière, les plus imposantes atteignent plus de 20 m de hauteur.
Après le déjeuner, visite de Perros-Guirec, station balnéaire parsemée de rochers découpés par le vent et les vagues. L’Eglise St-Jacques, place de l’Eglise est construite en granit rose.
2ème étape : nous retrouvons Yoann, notre 2è guide d’hier et c’est Anne qui nous fait découvrir Pontivy qui s’est beaucoup développée sous l’influence des Rohan, riche famille du duché de Bretagne. Le château médiéval achevé en 1485 par Jean de Rohan est un exemple de l’architecture féodale et militaire. Pontivy se situe au confluent du Blavet et du canal de Nantes à Brest et fut remarquée par Napoléon qui décide d’en faire une ville nouvelle et la baptise « ville » à l’opposé des maisons à pans de bois dans la vieille ville.
Toujours avec Yoann, très féru de légendes, nous reprenons le car en direction de Josselin et son château où le contraste entre la forteresse dominant le cours de l’Oust et la façade intérieure richement ornementée est saisissant.
Une visite guidée nous fera découvrir la construction du duché de Bretagne et l’union à la France. C’est en 1491 que la duchesse Anne de Bretagne devient reine de France en épousant Charles VIII. En 1532 est signé l’édit de Nantes, le traité officiel de l’union.
Mais parlons un peu du drapeau de la Bretagne. Le « Gwenn ha Du » (Blanc et Neirr en gallo). Il se compose de 9 bandes blanches et noires horizontales et de motifs d’hermine disposés dans un cadre, en haut à gauche, qui rappellent le blason des ducs de Bretagne.
Donc, voyez-vous, une identité régionale unique.
Quant à l’hermine, elle apparaît sur les armes des ducs de Bretagne au XIIIè siècle. On parle de l’hermine blanche puisque, devant traverser une mare boueuse pour échapper aux chasseurs, celle-ci préféra se faire tuer plutôt que de salir son blanc pelage.
Nous voilà déjà au 4ème jour de notre périple. Jour de congé pour Steeve, bien mérité.
C’est Jacquemine qui nous accompagne ce matin en compagnie d’un autocar local pour le tour du lac artificiel de Guerlédan. Il fut formé en 1930 pour alimenter la région en électricité et marque la limite entre le Morbihan et les Côtes d’Armor.
Arrêt à l’Abbaye cistercienne du moyen âge appartenant à la propriétaire mais dont les terrains sont au département. Autrefois, les moines y vivaient en autarcie.
Après-midi libre selon les goûts de chacun, visite de Mûr.
Mûr de Bretagne vient du breton « muriou (mur) et doit, semble-t-il son origine à une station romaine (sur la voie de Rennes à Carhais) et n’oublions pas plusieurs passages du Tour de France dans l’histoire de Mûr. (cocorico).
Grande journée pique-nique sur l’île de Bréhat. Ce matin,Steeve, toujours en grande forme, et son car sont au rendez-vous. Nous retrouvons Yoann mais aussi « Yann » plein d’humour pour nous accompagner en randonnée au travers de l’île.
Sur notre route, Paimpol et sa « paimpolaise » qui fût l’un des grands ports de pêche à la morue et envoyait des navires à Terre-Neuve et Islande.
En avant toutes et tous, la vedette est prête à nous embarquer sur l’île, appelée « l’île aux fleurs », figuiers, aloès, eucalyptus et mimosas s’y épanouissent au printemps. La température ne descend pas en dessous de 6 degrés en hiver, un climat digne de celui de la Méditerranée
Construit vers 1756 et long de 17 m, le pont de Prat surnommé « chaussée Vauban » relie l’île du Nord aux landes sauvages, au vent fort, à celle du Sud plus fleurie : hortensias, fuchsias et agapanthes. Nous rencontrons le moulin à marée du Birlot sur le chenal de Kerpont édifié entre 1633 et 1638. Cette bâtisse a produit de la farine jusqu’en 1920.
Pour les uns, randonnée, 12 km SVP avec Yoann et Yann, les autres, détente au bord de l’île qui est un refuge pour de nombreux oiseaux marins comme le fou de Bassan, le cormoran huppé, le macareux moine et le goéland argenté. Le panorama est grandiose, au loin le phare de la Croix qui veille sur les côtes.
Toujours le soleil qui nous accompagne, un bonheur…
Retour à Paimpol tourné vers le tourisme et l’ostréiculture mais aussi pommes à cidre, jardins de rose, moutons d’Ouessant, chèvres et vaches bretonnes.
Au 6ème jour, une guide-conférencière « Anne » (excusez du peu) nous accompagne à Pleyben, dont l’enclos paroissial est un chef d’œuvre de l’art religieux breton. Sa construction s’étend sur le XVIè et XVIIè siècle. Nous observons un calvaire remarquable qui comporte une trentaine de scènes qui racontent la vie du Christ.
Poursuite vers Locronan, classée aux Monuments historiques depuis 1924.
Enfin, visite très attendue, la balade vers ce « bout du monde », la Pointe du Raz, un site exceptionnel d’une beauté sauvage qui a inspiré de nombreux écrivains.
On y côtoie la nature et le mythique.
Cet éperon de 70 m se prolonge en mer par le phare de la Vieille d’où on aperçoit, au large, l’île de Sein, perdue au milieu de ce riche patrimoine. On y capture le bar, pêché de façon artisanale.! Impressionnant !.…On en reste bouche-bée !...Les yeux écarquillés !
Dernière étape et non des moindres, au revoir Miléade, notre village vacances.
Steeve et son autocar sont prêts, un petit crachin sur Mûr de Bretagne qui n’affecte en rien notre bonne humeur. La « Merveille de l’Occident » nous fait rêver. Encore somnolents mais confiants en Steeve toujours imperturbable, nous avançons…
Et voici déjà la baie où les marées peuvent atteindre une amplitude de 14 m. Le Mont St-Michel se dresse devant nous dans toute sa puissance. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979.
L’abbaye représente différents styles architecturaux du Moyen Age.
La construction débute vers 708 quand l’Archange St-Michel apparaît à l’évêque Aubert et lui intime l’ordre de construire un oratoire sur le mont Tombe. Il y a d’abord l’abbatiale (X et XIè siècle) et la Merveille a trois étages, endroit où vivaient les moines dès le XIIIè siècle qui cultivaient des plantes médicinales.
Les journées du patrimoine nous privent un peu de l’audiophone, qu’importe, nous déambulons, chacun à sa guise. Dans le village, la Grande Rue est bordée de splendides maisons à pans de bois des XV et XVIè siècle abritant des boutiques et restaurants.
Mais n’oublions pas, au passage, l’omelette renommée de la Mère Poulard.
Notre périple s’achève, en route vers Fougères qui nous fait grâce d’un magnifique château fort qui compte parmi les plus grands et beaux de France.
Merci Steeve pour ce détour par la ville haute.
Quand nous vous disions que la Bretagne est riche de ses diversités, un album photos : les calvaires en granit, les druides et Bécassine, les ajoncs et les genêts, les fougères et les bruyères, les choux-fleurs et les sardines, le quatre-quarts et le kouign amann, les crêpes et le beurre salé et tous les noms bretons qui commencent par plou, plu, pleu mais chut, n’en disons pas plus. Ca vous dit quelque chose ?
Le voyage se termine. Du lac de Guerlédan à Pontivy, du sentier des douaniers à la côte de Granit Rose, de l’île de Bréhat à la pointe du Raz sans oublier la « Merveille », ce fût un régal.
Qui dit qu’il pleut en Bretagne !.
Merci à tous nos participants pour leur bonne humeur et leur exactitude. Grand merci à notre conducteur Steeve.
Merci également à notre président Daniel pour son mot de sympathie.
Bon retour à toutes et tous et à bientôt pour d’autres découvertes.
KENAVO ! ar wech all
Texte : Marie Odile
Photos : Christiane, Marie Odile, Michèle.