Pour accueillir les 26 participants à cette journée, le choix a été de mettre à l’honneur le roi de la forêt vosgienne «le sapin» par l’œuvre ci-dessous d’un poète vosgien Eugène MATHIS, lauréat de l'Académie française intitulée : LA FORÊT vosgienne. Coïncidence sur le parcours ? un magnifique sapin géant pectiné de deux siècles environ et de plus de cinquante mètres se dressait au bord du sentier.
Le parcours a permis de re-découvrir trois lacs : Longemer alimenté par la Vologne, les lacs (tourbières) de Lispach et de la Ténine alimentés par le Chajoux affluent de la Moselotte.
Autre découverte entre la Tête de Grouvelin et Grouvelin : Une salle d’exposition à ciel ouvert
Depuis quelques jours, le photographe Julien Marx propose une exposition originale composée de quatorze grands clichés accrochés aux arbres qui bordent ce secteur. Les skieurs qui fréquenteront la station de la Mauselaine à Gérardmer pourront découvrir quatorze photographies géantes accrochées dans les arbres qui dominent les pistes. Nous avons descendu la piste, non pas «tout schuss», mais en nous arrêtant aux quatorze stations !
Cette journée a été pleine de variétés : paysage, flore, sentiers, centre d’entrainement aux tirs des biathlonien(ne)s, chemins et informations.
Texte: Guy
Photos : Michèle, Philippe et Guy
Extrait du poème d’Eugène MATHIS
AU SAPIN DES VOSGES,
Ô fier sapin, vivant emblème
De l'âpre nature où tu vis,
Par tant de liens comme moi-même
Tenant au sol de ce pays,
Pour cette parenté, je t'aime
Doux ombrage de mon logis.
Planté dans le rocher aride,
Ton fût qui s'élance d'un trait,
Droit comme un i, sans une ride,
Vers le ciel froid de nos sommets,
Porte dans l'immensité vide
La chanson large des forêts.
Au gré de toutes les saisons,
Imprime sa marque profonde
Dans l'aspect de tes frondaisons.
Au printemps le bleu de ta cime
Se mêle avec celui des cieux ;
Mais l'été vient ; elle s'imprime
Du vert des lacs silencieux ;
L'automne elle emprunte aux abîmes
Leur aspect morne et ténébreux.
Quand l'hiver fait ployer tes branches,
Couvrant le hallier d'un plafond
Sur l'horizon où rien ne tranche,
Ton vaste manteau se confond
Avec celui des crêtes blanches
Dormant de leur sommeil profond.
Portant les trois couleurs de France
Fièrement au haut de ton mât,
Tu flottes sur la mer immense ;
En toi, quand l'orage s'abat
Le nautonier a confiance :
Tu fléchis mais ne te romps pas.
Tu participes à toute heure
À notre vie et à nos deuils ;
Nous te devons notre demeure,
La flamme qui réjouit l'œil
Et, vienne le jour où l'on pleure,
Les ais résineux du cercueil.