Sortie Seniors c’était mercredi 27 juillet 2022, le Donon.

Départ de cette randonnée au Col du Donon, pour l’ascension d’un des sommets les plus réputés des Vosges du nord. Le nom de Donon provient de DUN, mot gaulois signifiant « Montagne » ou de DONUS qui signifierait « enceinte fortifiée ». Depuis la préhistoire ce lieu a servi de cadre aux célébrations de divinités. Géologiquement on peut considérer le massif du Donon comme l’extrémité sud des Vosges du nord. En effet, ces roches sont en grès issu du démantèlement de l’ancien massif hercynien en conglomérant du sable rouge et des galets blancs et gris. Ce grès rose relativement tendre fut apprécié comme matériau de construction.

En partant des 8 stèles votives représentant principalement Mercure (Teutatès) auquel le sommet est consacré, nous empruntons un sentier pentu et caillouteux. Le panorama est magnifique. Le temple de Mercure au sommet du Donon est un pastiche, une réplique désirée et construite par Napoléon III en 1869, et qui devait initialement servir de musée. Malheureusement, il ne reste plus grand-chose à contempler de l’ancienne splendeur. Il faut dire que l’endroit a souffert des chasseurs de souvenirs… Il ne reste plus que les tracés de trois temples, une citerne de pluie pré-romaine, le jalon et un relief à admirer. Puis retour au col du Donon pour le déjeuner.

Après le repas, balade historique de la ligne fortifiée de défense allemande réalisée durant la guerre 1914/1918 ; elle est à elle seule une page d’histoire de l’Alsace.
Point de démarcation emblématique entre la France et l’empire allemand, le Donon et ses abords sont, dès août 1914, le théâtre de violents combats. L’enjeu est de taille, à tel point que l’on juge capital d’y établir un cordon de dispositifs défensifs. Ces constructions, tranchées et abris laissés en l’état constituent aujourd’hui le fil d’Ariane à travers un épisode de face-à-face acharnés des deux armées prêtes à toutes les audaces et à tous les sacrifices pour défendre les couleurs du drapeau. Les forces allemandes l’occupent jusqu’en 1918, construisant de nombreuses fortifications.
De nombreux rochers portent, soigneusement gravés, les noms et les unités des hommes tombés au champ d’honneur ; ce sont les sépultures provisoires de combattants des deux armées. 

33 participants – 12 km – dénivelé : 288 m
Textes : Suzy, Guy Fleury et Jean-Paul Gley
Photos : Jean-Paul Gulmann, Marie Odile.