Six participants ont pris part à cette randonnée mémorielle.
Un rappel historique évoque les origines de la guerre de 1914-18 qui remontent à la défaite française de 1870. Cette défaite s'est soldée par la perte de l'Alsace-Moselle annexée à l'Empire allemand.
Le prince héritier du trône d'Autriche-Hongrie est assassiné à Sarajevo en juin 1914.
Le jeu des alliances diplomatiques entraîne une succession de déclarations de guerre. L'Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914 : 200 000 Alsaciens-Mosellans sont mobilisés sous l'uniforme allemand.
La tête des Faux est un sommet culminant à 1208 mètres. C'est un point d'observation qui domine les vallées de Kaysersberg, de Sainte Marie-aux-Mines ainsi que le col du Bonhomme et la vallée de la Meurthe.
Les allemands ont des facilités pour acheminer le matériel et construire des ouvrages militaires en béton grâce au train de Colmar à Lapoutroie dont la gare se situe à deux kilomètres de la tête des Faux.
Les troupes françaises sont loin de leurs bases arrières ce qui les obligent à parcourir un long et pénible chemin pour approvisionner les lignes de combat.
Nous partons pour l'étang du devin, c'est un cirque glacière en voie de comblement.
Au Moyen Age un devin, Colin, y résidait. La légende veut également que des sabbats de sorcières s'y tenaient, d'où le nom allemand Hexenweier ou étang des sorcières.
Ici se trouve, à l'abri des tirs d'artillerie, une grande construction en béton ayant abrité les machines du camp allemand : un groupe électrogène, des pompes à eau, ainsi que des cuisines.
Après une grimpée de deux cents mètres nous arrivons au terminus du téléphérique venant de Lapoutroie.
C'est aussi le départ de deux tranchées maçonnées et couvertes abritant l'une le funiculaire et l'autre un cheminement piétonnier menant à la tête des Faux.
Les allemands occupent le sommet début août. Les français prennent le sommet début décembre.
Des combats meurtriers ont lieu les 24 et 25 décembre 2014 et le 21 février 2015. Les français resteront maîtres du sommet durant le reste de la guerre.
Nous descendons sur le flanc ouest, en secteur français, pour arriver au cimetière Duchesne, camp arrière francais et nécropole nationale. 408 soldats français, dont le commandant Duchesne y sont enterrés.
Nous cheminons sur le versant sud pour arriver à d'importants vestiges de la gare intermédiaire « König Ludwig », en secteur allemand.
Le chemin nous ramène à notre point de départ via l'étang du devin et deux cimetières allemands désaffectés.